L'aubépine monogyne
Crataegus monogyna Jacq. Arbuste aux feuilles profondément divisées, qui produit des fleurs regroupées en fausses ombelles denses, aux pétales d'un blanc éclatant, fleurissant au mois de mai.
Les fruits, d'un beau rouge vif à mâturité en septembre-octobre, contiennent chacun un seul noyau d'où le nom latin monogyna.
L'aubépine a des propriétés médicinale connues depuis l'Antiquité, citée par exemple par Dioscorides, célèbre médecin, pharmacologue et botaniste grec. On utilise ses fleurs et ses fruits en pharmacopée, après dessication à 40 - 50°c, en infusion ou en préparation officinale pour les affections cardiaques d'origine nerveuse, pour l'insomnie, l'hypertension artérielle et les malaises de la ménopause.
Par ailleurs, l'aubépine a toujours été associée à une symbolique forte : on accordait à cet arbuste des pouvoirs permettant de détourner la foudre, de conserver la viande, d'empêcher de faire tourner le lait et d'éloigner les crapauds et les serpents ; d'où des plantations fréquentes d'Aubépines à proximité des granges et des étables. On l'identifiait aussi comme protectrice contre les sorcières et autres suppôts de Satan.
Depuis la christianisation de l'Europe, l'Aubépine a été associée à l'image de la Vierge Marie (par le blanc des pétales) et du sang du Christ (par le rouge des fruits). Ses fleurs blanches symbolisent la délicatesse, la pureté et la beauté. C'est la fleur du mois de mai et du renouveau. « A travers la plante immaculée se manifestent la Femme triomphatrice du Serpent et la Déméter païenne, maîtresse des germinations et des renaissances. » (Pierre Lieutaghi).
Selon certains auteurs, la symbolique de chasteté exagérée masquerait une connotation plus ancienne de sexualité débridée.
Notons que la Révolution française fit de l'Aubépine l'Arbre de la Liberté et on en planta 60 000 en trois ans. Il était interdit de les abattre sous peine de sanctions extêmement sévère qui pouvaient aller jusqu'à l'exécution immédiate.
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